Tariq Ibn Ziyad, le conquérant d’Al Andalus

Connaissez-vous Tariq ibn Ziyad?

Peu d’hommes ont l’honneur de voir leur glorieuse mémoire transmise à travers le nom d’un lieu et plus précisément le nom d’un axe de communication stratégique : un carrefour entre l’Afrique et l’Europe, j’ai nommé le Détroit de Gibraltar. Et oui Gibraltar vient de l’arabe : Jabal Al-Tariq (le mont de tariq) déformé au fil du temps et devenu Gibraltar.

Mais qui est cet illustre personnage, dont le nom perdure plus d’un millénaire après sa mort? Tariq Ibn Ziyad, qui a donné son nom au seul passage maritime entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. Lieutenant berbère au service du général Musa Ibn Nusayr, il est considéré comme l’un des chefs militaires les plus célèbres du monde arabo-musulman grâce à sa fulgurante et éclatante aventure militaire à Al Andalus.

Tariq Ibn Ziyad, né au 7ème siècle au Maghreb, était un brillant tacticien et meneur d’homme. Il compte parmi les plus brillants généraux de l’ère des premières conquêtes musulmanes. Rien ne lui était plus cher que le martyr au nom de sa Foi. C’était un grand chef berbère musulman.

Son récit débute au Maroc, en tant que gouverneur de Tanger, à la tête d’une puissante garnison berbère.

L’Andalousie alors gouvernée par Rodéric, un roi injuste et détesté de son peuple, était fragmentée et en proie à des luttes claniques. Le comte Julien, gouverneur de Ceuta, près de Tanger, joue les intermédiaires afin de convaincre les musulmans d’aider les andalous à renverser leur roi. Tariq y voit une opportunité de répandre l’islam et demande alors à Musa la permission pour cette expédition.

Obtenant l’accord du calife, Musa décide de lever une armée de 7000 soldats avec à leur tête Tariq, et, aidés du compte Julien, ils s’élancent sur les eaux méditerranéennes à la conquête d’Al Andalus.

Après avoir débarqué sur les terres européennes, on raconte que Tariq aurait brûlé ses navires et aurait tenu un discours, devenu célèbre, dans lequel il exhorta ses soldats au combat et au martyr.

Avec le soutien d’une grande partie de la population locale, les musulmans remportent bataille après bataille et marchent vers le nord en direction de Tolède.

Le roi Rodéric lève alors une armée de 40 000 à 100 000 hommes et avance, sûr de sa future victoire, pour arrêter les musulmans.

Tariq apprenant cela, demande à Musa des renforts et Musa lui envoie 5 000 de ses meilleurs soldats, ainsi l’armée musulmane monte à 12 000 soldats.

Le 18 juillet 711, les deux armées s’affrontent, dans une bataille décisive, la bataille du Guadalete, qui durera huit jours. Malgré le déséquilibre en nombre, les musulmans bénéficient d’une excellente préparation militaire, ont une foi forte et sont habités par le désir ardent d’être tués en martyrs pour Allah. Ils infligent de lourdes pertes aux Wisigoths et remportent cette bataille décisive malgré leur petit nombre.

Après cette victoire éclatante, Rodéric prend la fuite et Tariq marche vers le nord sans rencontrer de grande résistance sur le reste du territoire. L’avancée musulmane se fera de manière très rapide, facilitée par le climat de guerre civile et la coopération d’une grande partie de la population, exaspérée par les famines, les épidémies et les injustices.

Tariq conquiert Tolède, capitale des Wisigoths, quelques mois après la bataille de Guadalete, ce qui marque la chute wisigothe en Espagne. La péninsule ibérique est alors presque entièrement soumise au calife omeyyade Al-Walide 1er.

Tariq Ibn Ziyad était un grand chef, qui réussit toutes ses conquêtes : il en planifiait le moindre détail, il était un croyant fidèle, confiant en la victoire d’Allah.

Il reviendra dans la péninsule ibérique pour y finir paisiblement ses jours. Il laissera un héritage immortel, la magique AL- Andalous , joyaux de la civilisation musulmane comme de l’humanité toute entière .

رحمه الله

Zeyneb O.

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