L’adolescence ou l’invention moderne d’une crise !

L’adolescence nous apparait aujourd’hui comment étant bien établie et pourtant, cette période de la vie humaine est une pure invention occidentale apparue au 19e siècle qui aujourd’hui est fatalement associé au mot « crise »… peu rassurant pour les parents ou encadrants « d’adolescents », n’est-ce pas ?

Sans trop nous attarder sur l’origine de cette invention je vous invite à lire l’excellent livre de Patrick Huerre « l’adolescence n’existe pas » qui retrace l’histoire de cette création récente de notre société et qui questionne cette vérité absolue que serait l’adolescence. Et d’ailleurs on remarque que l’adolescence s’étale de plus en plus, on parle aujourd’hui de préadolescence, postadolescence, et même d’adulescence, etc.

Tous ces concepts ont contribué à une confusion énorme et une perte des repères pour nos jeunes qui oscillent entre une apathie généralisée qui dure jusqu’à un âge avancé ou alors l’effet inverse, à savoir la recherche d’une porte de sortie de l’enfance par la contestation et l’opposition aux parents et aux adultes.

Comment alors aborder cette étape de la vie ? Comme toujours notre religion musulmane sans nous livrer un mode d’emploi tout prêt nous pose un cadre très clair.

L’islam reconnait 2 états à l’homme : l’enfance (avant puberté) et le mukallaf (avec l’apparition de la puberté), âge à partir duquel l’enfant devient donc pubère, responsable de ses actes. La puberté signe donc en islam l’entrée dans l’âge adulte. Et la tradition prophétique regorge de conseils et d’exemples à suivre quant à l’accompagnement des jeunes, mais nous reviendrons dessus, si Dieu le veut.

Attention, il n’est pas ici question de nier la transition entre ces deux stades (enfance/adulte) marquée par des changements hormonaux importants et qui occasionnent en conséquence des modifications chez les jeunes filles comme chez les jeunes garçons. Bien au contraire, très souvent la puberté signe l’émergence d’une pulsion nouvelle, d’une énergie qui peut être synonyme de force si elle est correctement canalisée et accompagnée.

Nous préférons donc regarder cette étape de la vie de façon positive, et en ce sens dans nos écrits nous privilégierons le terme « jeunesse » plutôt que le terme « adolescence » le premier ayant une connotation positive.

Alors comment accompagner aujourd’hui nos jeunes afin qu’ils deviennent des musulmans accomplis, affirmés et construits, des leaders agissants aussi de notre communauté ?

J’essaierai de répondre à cela dans une série d’articles qui traiteront de différents sujets, en puisant dans notre religion recommandations et exemples mais aussi dans les sciences de l’éducation et les sciences humaines de manière plus générale.

Je vous dis donc à très bientôt pour la suite…

Meriem E.

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